Conservée aux Archives Départementales de la Moselle, la carte postale ancienne présentée ici nous montre la rue principale du petit village de Dalstein, lequel est situé à peu près à mi-chemin entre Thionville et Bouzonville.
Derrière le charme du noir et blanc, c’est toute la vie d’autrefois qui se dévoile à travers ce cliché. L’espace qui sépare la route des façades, et qu’on appelle communément « usoir » en Lorraine, est encore occupé par les tas de bois et les monceaux de fumiers. Le premier est indispensable pour se chauffer. Le second, tout aussi nécessaire, pour fertiliser les terres. Plus le tas de fumier est opulent, et plus la ferme derrière lequel il se trouve possède de vaches et de chevaux. Jadis, on estimait donc la richesse d’un propriétaire à la taille du tas de fumier qui se trouvait devant sa maison.
Le café, lieu de vie et de rencontres, joue également un rôle social très important. C’est là, à la fin d’une rude journée de labeur, qu’on prend des nouvelles des uns et des autres. On discute de la pluie et du beau temps, des récoltes, des travaux en cours. On daîlle et on ratsche. En Platt ici, car Dalstein, c’est déjà la Lorraine thioise.
Aujourd’hui, quand il m’arrive de traverser ce village pour revenir du collège où j’enseigne, je me dis que les choses ont bien changées. Les usoirs servent désormais de parkings. Le café n’existe plus. Sic transit gloria mundi, dirait le poète latin. Tout passe. Tout change. Mais les photos, elles, demeurent, pour témoigner et créer un peu de lien entre les générations.
Le guéoir restauré de Landange a dernièrement été inauguré par un cheval de trait sur la place centrale de ce petit village du Pays de Sarrebourg. Le lieu servait autrefois de baignoire à chevaux. Magnifiquement mis en valeur après des travaux d’un montant de plus de 30 000 euros, le guéoir constitue un joli témoignage du patrimoine local qui permet à la commune d’affirmer son identité rurale. Il ne reste en effet plus beaucoup de guéoirs de nos jours en Lorraine. Un second se trouve néanmoins dans les environs à la sortie de Bourdonnay.
Toujours aussi intéressant et, pour ma part quel plaisir de me « plonger » dans mon enfance et, d’avoir les explications concernant mon grand-père qui parlait donc ….le platt luxembourgeois !
Des photos, des souvenirs, des racines…Merci à vous