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Brûlot de mirabelles de Lorraine

Brûlot de mirabelles de Lorraine (Crédits photo : Getty)

La mirabelle a cela de magique qu’on peut la décliner, en cuisine, de mille façons différentes. Elle peut se déguster crue bien sûr, à l’ombre même de l’arbre où elle vient de tomber, ou cuite en confiture. On en fait aussi des tartes, d’ailleurs les meilleures sont celles où les mirabelles sont serrées sur le flanc et où il n’y a pas de migaine, on peut les servir sur un rôti de porc ou une volaille, avec un dessert glacé ou encore dans des gâteaux, cakes et clafoutis.

Je vais vous faire une confidence. Oui, je vais vous avouer mon petit péché mignon. La manière dont laquelle j’ai encore le plus plaisir à savourer notre mirabelle. C’est le brûlot. Pour ceux qui ne connaissent pas, le brûlot consiste à poser dans une coupelle quelques mirabelles crues mais dénoyautées, un peu de sucre, de la cassonade, c’est encore meilleur, d’asperger le tout d’alcool de mirabelle (pas trop quand même) et de le faire flamber. Une flammèche bleutée se met alors à danser dans la gamelle. Elle lèche les fruits, fait caraméliser le sucre tout en dégageant un parfum puissant de fruits confits. C’est un délice, auquel mes hôtes résistent rarement, eux qui vont parfois jusqu’à lécher le ramequin pour ne rien perdre de ce dessert.

Ah ! Combien de confidences et de bons mots n’entend-on pas autour de ces brûlots ? Là, quand le repas s’achève et que le temps semble ralentir, quand les corps sont repus et que les cœurs se laissent aller. C’est là, devant la petite flamme bleue qu’on se dit qu’il fait bon, tout de même, d’être lorrain !

Rédigé par Kévin GOEURIOT

Historien de la Lorraine, écrivain et professeur d’histoire-géographie pour le Groupe BLE Lorraine.

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