Après trois ans de travaux, un nouveau musée a dernièrement ouvert ses portes à Diane-Capelle, petit village de moins de 300 habitants situés entre le Center Parcs du Domaine des Trois Forêts et le Parc animalier de Sainte-Croix. Dédié aux poupées, celui-ci a été aménagé dans une vieille ferme lorraine de la Rue Principale que la commune a rénové moyennant un investissement de 500 000 euros.
Un style contemporain redonne un certain caractère à la bâtisse où sont exposées pas moins de 700 poupées de 1900 à nos jours. Ces dernières ont toutes été fabriquées en France, en Allemagne, en Espagne ou en Italie. L’univers de ces poupons et des baigneurs suscite l’émerveillement et fait replonger les visiteurs en enfance l’espace d’un instant. Des accessoires, un lit lorrain, des vitrines en bois, des ours en peluche et des paniers en osier complètent le décor. Les collections proviennent de dons de plusieurs personnes de la région ravies de voir leurs objets se retrouver dans le musée. Une octogénaire du village a par exemple fait don de sa collection personnelle constituée de 500 baigneurs et poupées en porcelaine. Chaque poupée a son histoire. Des panneaux pédagogiques rendent la visite du musée plus didactique et ludique. Une boutique a par ailleurs été créée. On peut y acheter des poupées bien entendu, mais aussi des cartes postales, ainsi que des petits camions et tracteurs.
A noter enfin que deux appartements ont été aménagés à l’étage de l’ancienne ferme réhabilitée. De même, un café a ouvert ses portes dans le bâtiment attenant au musée. C’était également un projet de la municipalité pour redynamiser la commune. Baptisé Le Bistrot de Cap, celui-ci dispose d’une terrasse. Cela permet de recréer un lieu de rencontre pour les habitants, toutes générations confondues, pour les touristes de passage, mais aussi pour les personnes en résidences secondaires. En plein cœur du Pays des Etangs, Diane-Capelle compte en effet plus de 420 résidences secondaires. Il n’y avait plus de café depuis 1989. C’est désormais chose réglée.
Le mercredi 14 septembre 1994, aux alentours de 11 heures, un Jaguar E 27 qui avait décollé de l’ancienne Base Aérienne de Toul-Rosières s’est écrasé en plein cœur de la Rue Principale de Diane-Capelle, près de Sarrebourg, miraculeusement sans faire de victime. Un des pilotes avait « simplement » été blessé après s’être éjecté au dernier moment. Ce jour-là était en effet pluvieux, les habitants étaient restés bien au chaud chez eux. Ces derniers étaient penauds et ne comprenaient pas bien ce qu’il venait de se passer. L’avion de douze tonnes, qui volait quelques instants auparavant à 800 km/h, gisait au fond d’un cratère qui avait éventré la Rue Principale. Afin de commémorer le 30ème anniversaire de cet évènement, une dérive identique à celle de l’appareil a été installée à proximité des lieux du crash par la commune et l’Armée de l’Air et de l’Espace.