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Que reste-t-il du G7 de l’environnement à Metz ?

Le G7 de l’environnement s’est tenu à Metz les 5 et 6 mai 2019. Quelles traces a-t-il laissé dans la ville et pour le monde ? Qu’en reste-il encore aujourd’hui ?

A l’issue de ce sommet diplomatique qui a rassemblé au total les représentants de quinze pays au Centre des Congrès Robert Schuman de Metz, les ministres des sept pays les plus industrialisés de la planète (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et des pays invités ont adopté une charte pour la biodiversité non-contraignante. Ils se sont également mis entendus sur la rédaction et la diffusion d’un communiqué final commun qui contient néanmoins un paragraphe spécifique pour marquer les divergences rencontrées avec les Etats-Unis sur la question du climat. Le représentant étatsunien a signé les deux documents, ce qui n’était pas gagné d’avance.

Signée par l’ensemble des pays participants au sommet lorrain, la Charte de Metz sur la biodiversité a depuis été proposée et est toujours présentée à d’autres pays à l’occasion de rencontres diplomatiques. Si elle ne constitue qu’une simple déclaration d’intention qui réaffirme de grands principes et une volonté de former des coalitions entre pays sur des thématiques précises, elle doit cela dit servir de base de travail pour préparer la quinzième réunion de la Convention de l’Organisation des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15) qui doit se tenir en octobre 2020 à Kunming en Chine pour définir la trajection mondiale en la matière pour les dix prochaines années. C’est donc grâce à cette charte que Metz entend s’offrir une nouvelle notoriété à l’international. D’ailleurs, une centaine de journalistes du monde entier sont venus assister à la conférence de presse finale.

Il faut aussi retenir que ce G7 de l’environnement à Metz s’est déroulé sans aucun incident majeur. 2 600 policiers et gendarmes avec des centaines de véhicules et un canon à eau avaient été déployés dans la ville pour l’occasion. Le Quartier de l’Amphithéâtre, tout comme celui de la Citadelle, avaient été bouclés par des barrières anti-intrusion de plusieurs mètres de haut et des milliers de barrières anti-émeutes. Les riverains et les rares badauds médusés étaient contrôlés. Tout s’est donc passé sans accroc, y compris le rassemblement de cent associations environnementales et organisations non-gouvernementales dans les Jardins Jean-Marie Pelt, ainsi que la manifestation de l’Alter G7 qui a rassemblé près de 3 000 participants dans les rues du centre-ville messin.

Enfin, à l’occasion d’une soirée de gala organisée dans les salons de l’Arsenal, chaque chef de délégation a symboliquement offert à un enfant messin un arbre de son pays à planter dans la ville. L’Allemagne a ainsi remis un hêtre, le Canada un érable, les Etats-Unis un chêne des marais, l’Italie un chêne vert, le Japon un orme de Sibérie et le Royaume-Unis un ulmus frontier. De quoi laisser un souvenir de l’organisation de ce sommet diplomatique en ville. De même, afin de compenser l’équivalent des 500 tonnes de CO2 émises dans l’atmosphères liées à cette même organisation, le gouvernement français avait promis de planter 1 800 arbres dans la métropole messine. Près d’un an plus tard, on attend toujours d’en voir la couleur.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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