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Le Grand Port lorrain lancé d’ici la fin de l’année

Le Nouveau Port de Metz sur la Moselle canalisée (Crédits photo : Fab5669)

Enfin ! Le projet avance lentement mais sûrement. La concession des ports de Lorraine entrera en vigueur fin 2020 pour une prise en charge par le concessionnaire retenu dès 2021.

Les neufs ports sur la Moselle, à savoir Nancy-Frouard, Metz-Mazerolle, le Nouveau Port de Metz, Thionville-Illange, Koenigsmacker-Cattenom, Belleville et Maxéville, seront ainsi regroupés en une seule structure. Unifié, l’ensemble atteint la taille de certains ports du Rhin. L’idée est de lui donner de la visibilité, de relancer le transport fluvial sur la Moselle navigable et de renforcer les complémentarités de chaque site. La Lorraine a le potentiel de devenir un hinterland des ports de Rotterdam et d’Anvers. L’opération s’inscrit dans une logique de visibilité de la Lorraine à l’échelle européenne. Nous ne sommes plus dans un débat stérile Metz-Nancy. A l’échelle du continent, la question ne se pose pas.

Ajoutons pour préciser que les ports de Nancy-Frouard, de Metz-Mazerolle, de Thionville-Illange et le Nouveau Port de Metz représentent 95 % de l’activité. Metz est toujours le premier port céréalier de France.

Le concessionnaire aura la charge d’exploitation et de développement de ce Grand Port lorrain jusqu’en 2045. Il devra consentir quarante millions d’euros d’investissement pour mutualiser certaines activités, spécialiser les différents sites et aménager des zones destinées à accueillir de nouvelles entreprises et des emplois.

Rappelons que le transport fluvial s’inscrit dans une démarche de développement durable tout en offrant des prix très attractifs. Une seule péniche peut en effet transporter à son rythme 3 000 tonnes de marchandises contre trente pour un camion. L’enjeu est de constituer de véritables plateformes multimodales sur chaque site du Grand Port pour associer connexions fluviales, autoroutières et ferroviaires.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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5 Commentaires

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  1. La gestion des neuf ports publics fluviaux lorrains a dernièrement été confiée pour une période de moins de trois ans à la Compagnie Française de Navigation Rhénane (CNFR), filiale du groupe allemand Rhenus. A l’issue de cette période de transition qui doit permettre aux collectivités territoriales de réfléchir à une nouvelle forme de gouvernance, un nouvel appel d’offres sera lancé pour cette fois-ci une durée de concession de 27 ans. Le dossier de la CNFR l’a emporté devant celui porté par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle associée à ArcelorMittal, ainsi que devant celui présenté par le groupe céréalier Invivo qui a récemment absorbé le groupe Soufflet qui dispose de silos au Nouveau Port de Metz. A noter que la CNFR est déjà présente sur les ports de Thionville (Diddenuewen en Lothringer Platt), de Toul et de Frouard, où elle opère en tant que logisticien, transporteur et affréteur. Rappelons enfin que les neuf ports publics lorrains, ainsi que deux ports privés, sont repartis sur les 158 kilomètres de la Moselle canalisée entre Neuves-Maisons et Apach près de la frontière luxembourgeoise et allemande. Ils drainent un trafic de 4,2 millions de tonnes par an, dont trois millions de tonnes de denrées agricole, principalement du blé, de l’orge et du colza.

  2. La fusion des ports lorrains sur la Moselle est finalement repoussée à 2023 suite au rejet mi-novembre du projet de gestion unique piloté par la Chambre de Commerces et d’Industrie (CCI) de Meurthe-et-Moselle. Rappelons que le projet, porté par le Syndicat Mixte de Gestion des Ports Lorrains, consistait à céder à une Société d’Economie Mixte à Opération Unique (SEMOP) une délégation de service public pour gérer pendant trente ans onze ports lorrains, neuf publics et deux privés, sur la Moselle. Cette SEMOP regroupait notamment la CCI de Meurthe-et-Moselle, la Métropole du Grand Nancy, une filiale du groupe allemand Rhenus, ArcelorMittal, Voies Navigables de France et la Caisse des Dépôts et Consignations. Cette SEMOP devait à son tour confier la gouvernance économique des infrastructures portuaires à la Société des Ports de Lorraine qui était détenue par la CCI de Meurthe-et-Moselle (55 %), la filiale du groupe Rhenus (30 %) et ArcelorMittal (15 %). La CCI de Meurthe-et-Moselle était d’ailleurs la seule à s’être déclarée candidate lors de l’appel d’offres lancé en 2017. A noter enfin que malgré ce report, le principe de l’unification de la gestion des ports lorrains sur la Moselle est maintenu. C’est peut-être bien là l’essentiel.

  3. Où sera le siège de cette nouvelle entité?
    Une fois encore à Nancy ou est ce que Metz a une petite chance…
    Je crains que les dès soient pipés dès le départ.
    Parce que pour moi et on l’a vu tant de fois… la localisation det la direction a une grande importance sur les choux qui gouvernent ensuite le fonctionnement

  4. Le concessionnaire qui remportera le second appel d’offres pour gérer le Grand Port lorrain entrera en fonction à partir de 2021. D’ici là, la gestion temporaire a été confiée au consortium CCI 54 et CFNR-Rhénus. Deux autres groupes avaient répondu à ce premier appel d’offres : le Port de Cologne et ArcelorMittal. Le consortium CCI 54 et CFNR-Rhénus a d’ores et déjà répondu au second appel d’offres pour poursuivre son activité pour les trente prochaines années. Deux autres candidats ont également déposé une offre. Leur identité n’a pas été dévoilée.

  5. L’Europort de Thionville-Illange, devenu Elogin4 (superbe nom, suite à interdiction d’utilisation du nom originel) n’apparaît plus sur cette restructuration. Étonnant, alors qu’il y a qq mois, l’ELOGIN4 était présenté comme le « centre du monde », au cœur de l’Europe, proche de tout, la route, le rail, la voie d’eau et le Findel. Seulement, l’accès ferroviaire n’est plus en état, le contournement Ouest de Thionville, faisceau F10 -Illange passerait au-dessus sans s’y arrêter et le Findel est bien trop éloigné, les Luxos bénéficiant de la plateforme EuroHub de Bettembourg.
    De plus la dépollution du site de l’ancienne cokerie de Gassion n’est toujours pas réalisée.
    Europort : dé profundis, amen.

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