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Découverte des vestiges d’un temple romain à Toul

Vestige d'un temple romain découvert à Toul (Crédits photo : Ville de Toul)

Dans le cadre des travaux du réseau de chaleur de Toul qui s’étalent sur onze kilomètres, les archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) ont mis au jour au centre-ville des vestiges d’un temple romain.

Un exceptionnel bloc de pierre de près de 400 kg a en effet été dégagé Rue Drouas. La pièce correspond à un entablement d’un temple romain, c’est-à-dire à la partie située au-dessus des piliers et qui était un élément caractéristique de l’architecture gréco-romaine. Les restes retrouvés à Toul font penser à un temple datant vraisemblablement du Ier siècle après Jésus-Christ comme la Maison Carré de Nîmes. Un tel monument était en effet courant à cette époque dans les capitales de l’Empire Romain. Le morceau de temple de Toul atteste en tout cas de l’importance de l’ancienne cité des Leuques durant l’Antiquité.

Finement sculpté, avec notamment la représentation d’une tête de Gaulois dont le corps est transpercé par un glaive et d’un décor floral typique du style corinthien, le bloc a été découvert au niveau d’une extension de la ville réalisée en 1700 par Vauban. Cet emplacement correspond au tracé de l’ancien rempart romain. Il s’agit ainsi ici d’un élément du temple qui a été démonté et réemployé au IVème siècle quand le rempart a été consolidé. Les temples romains furent en effet rasés à l’arrivée du christianisme. A noter qu’un autre bloc monumental non sculpté a également été retrouvé par les archéologues à quelques mètres de là.

Les vestiges du temple seront prochainement acheminés à Metz, afin d’être étudiés à la direction régionale de l’INRAP. Ils seront ensuite conservés et exposés au Musée d’Art et d’Histoire Michel Hachet de Toul.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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  1. Une monumentale statue équestre brisée datant de la Renaissance a été retrouvée il y a quelques mois à Toul par les archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives). Cette œuvre imposante, qui représente un personnage noble vêtu à l’antique assis sur un cheval, devait sans doute trôner dans une niche au-dessus du porche de la porte médiévale Nord détruite au XVIIIème siècle sous Vauban. Autrefois appelée « La Place », cette entrée fortifiée a en effet été démolie peu après 1700. Si l’encolure, la tête, le corps et le haut des pattes du cheval ont été retrouvés, seuls le bassin et le haut des cuisses du cavalier ont été dégagés. Le morceau de statue pèse plus de 500 kilogrammes. L’ensemble, réalisé en calcaire blanc coquillier, devait mesurer près de 1,60 mètres de hauteur et de longueur. La statue a certainement été renversée au pied de la porte lors de la démolition de l’ouvrage, avant que ses fragments ne soient enfouis à la hâte dans le sol. Le cavalier et sa monture sont représentés à la romaine, un style que l’on retrouve au XVème siècle dans les sculptures à Florence, Milan et Naples. Les artistes de la Renaissance italienne travaillaient sur des commandes élitaires en Lorraine. Il n’est donc pas surprenant qu’ils aient ainsi importé ce modèle d’inspiration antique. Le cavalier pourrait être Jean III de Lorraine, Cardinal de Lorraine et Evêque de Toul, de Metz et de Verdun au XVIème siècle. Ami de François Ier, ce diplomate auprès de la papauté est en effet connu pour sa passion pour l’art de la Renaissance. En offrant cette statue à la ville et en l’installant au-dessus d’une de ses portes principales, cet éminent personnage aurait ainsi pu faire valoir son statut d’édile.

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