La Woëvre est le nom donné à la plaine argileuse qui s’étend entre les Côtes de Meuse et le revers des Côtes de Moselle. Elle confine au Pays-Haut au Nord et au Toulois au Sud. C’est une vaste plaine, parsemée d’étangs et de sombres forêts et dont le nom viendrait du celtique Wapvra, qui désigne un marécage ou une friche humide. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que, de la Belgique à la Suisse, on retrouve ce toponyme, généralement appliqué à des zones de dépressions humides.
Une autre tradition prétend que le mot viendrait de la Vouivre, une sorte de serpent maléfique qui hantait autrefois cette contrée désolée et dont le front brillait d’une étincelante escarboucle. La légende prétendait d’ailleurs que celui qui dérobait l’escarboucle de la Vouivre était assuré d’être riche et chanceux toute sa vie.
On notera enfin que le mot Woëvre n’est pas toujours correctement prononcé, même par les Lorrains. Pour avoir grandi dans cette plaine, je peux dire que j’ai été très surpris d’entendre mes professeurs de géographie de l’université, à Nancy, évoquer la plaine de la « voèvre ». J’ai eu beau leur répéter que, dans la Woëvre, on prononçait « ouâvre », rien n’y faisait !
Juste un petit commentaire d’une scientifique amoureuse de la Nature, qui s’y est installée, il y a a une douzaine d’années…
Cette zone auparavant riche en biodiversité est profondément affectée par les pratiques de l’agriculture industrielle. Le changement climatique ne fait que renforcer un désastre écologique programmé.
C’est désormais une désolation de ne plus compter les espèces d’oiseaux volant dans le ciel.
Peu d’insectes explique ce déclin rapide …et bien sûr, les Côtes de Meuse « produisent » moins de fruits.
Pas grand monde pour se préoccuper de cet état de fait alarmant.