in ,

Paroles de Lorrains créé le premier mook de Lorraine

Le numéro de lancement de « Paroles », premier mook édité en Lorraine (Crédits photo : Thomas RIBOULET pour le Groupe BLE Lorraine)

La maison d’éditions Paroles de Lorrains, basée à Longwy, a dernièrement édité Paroles, premier magazine-livre ou mook de Lorraine. Le numéro de lancement vient tout juste de sortir. Il présente à travers 200 pages une quinzaine d’articles et 240 photos, fruit du travail et de la contribution d’une vingtaine de journalistes, photographes, dessinateurs et artistes. Guy-Joseph Feller, à l’origine de ce beau projet, nous en explique la genèse et la réalisation.

BLE Lorraine : Pouvez-vous nous présenter les éditions Paroles de Lorrains ?

Guy-Joseph Feller : « J’ai créé Paroles de Lorrains en mars 2006 après trente-sept années de journalisme à la locale du Républicain Lorrain de Longwy, dont 18 ans comme chef d’agence du bureau de Longwy. Il s’agissait de donner la parole à ceux à qui on l’avait refusée pendant si longtemps. Le projet Paroles de Lorrains devait prendre appui sur la vie des Lorrains issus de l’industrie du fer, leurs histoires et leurs témoignages. Les textes devaient être écrits par des ouvriers ou des non-professionnels de l’écriture. Et nous avons tenu puisque depuis 2006 nous avons publié plus de soixante livres, documents divers, bibliographies, romans, ouvrages de poésies, etc. Les auteurs sont essentiellement issus de la classe ouvrière. Ou du monde enseignant.

BLE Lorraine : D’où est venue cette idée de mag-book lorrain ? En quoi est-ce innovant ?

GJF : « L’idée est née pendant le premier confinement. Comme ancien journaliste, j’ai toujours eu le projet de créer un journal qui soit différent de tout ce que l’on pouvait trouver dans les kiosques. On a des quotidiens, des hebdos plutôt bien faits, et des revues mensuelles … moins intéressantes. Je voulais innover. Trouver une idée. Je suis justement parti de l’idée de ce que je sais faire et de ce que je fais depuis près de quinze ans, à savoir un livre. Donc, au départ, celui-ci serait cousu et collé comme les livres de prix. Il aurait un grand format, minimum un A4. Il aurait aussi un papier glacé d’au moins 140 grammes. Avec une couverture originale. Et là s’est imposée l’idée de faire appel à un dessinateur. Le premier est Olivier Wozniak de Longwy. J’ai ensuite fait appel à Yan Lindingre pour le numéro 2 de Paroles qui aura un focus sur Metz. Un dernier mot enfin sur le titre. Paroles vient du nom de la maison d’éditions bien sûr, mais aussi et surtout parce qu’il veut porter témoignages en Lorraine. Paroles veut porter un regard différent sur la Lorraine. Après avoir défini les grandes lignes du projet, j’ai d’ailleurs appris plus tard que cela s’appelait un mook, c’est-à-dire un magazine-book, et que je serais ainsi un pionnier puisque c’est le premier mook publié en Lorraine, ma deuxième tâche fût de constituer une équipe. Très vite des plumes de qualité, mais aussi des photographes, des dessinateurs, des graphistes et des historiens se sont enthousiasmés pour le projet. L’équipe de la rédaction est aujourd’hui forte d’une vingtaine de personnes engagées à fond dans ce projet. Elle est ouverte sur tous les talents. Avec une seule exigence ou plutôt deux : la qualité et le bénévolat. Il s’agit d’un projet collectif et associatif qui ne pourra survivre que s’il rencontre l’adhésion du public. Le prix de quatorze euros plus quatre euros de frais d’envoi est « un prix coûtant », afin de donner sa chance au projet de trouver son public. L’abonnement aux trois premiers numéros est de 48 euros, frais d’envoi compris. Là-aussi, il s’agit d’un prix plancher. »

BLE Lorraine : Où peut-on se procurer ce mag-book lorrain ? Il y aura donc d’autres numéros ?

GJF : « Nous sommes en prospection pour le diffuser sur Nancy, Metz, Thionville et Longwy. Demain peut-être aussi à Forbach s’il y a une demande. Il s’agira d’un semestriel, qui paraîtra donc tous les six mois. Le prochain numéro est prévu en avril 2021 et le troisième en octobre 2021. Chaque numéro fera un focus sur une ville. Le premier est consacré à Longwy, berceau de la maison d’éditions. Le second sur Metz. Le troisième sera sur Nancy, puis Verdun, Thionville, Epinal, etc. A chaque fois, nous essayons de trouver des « talents » nouveaux. Celui de Metz sera multiforme, multi-plumes et multi-talents. Mais ce focus n’empêchera pas d’avoir des sujets venant de toute la Lorraine. L’équipe est formée comme un collectif ouvert et fraternel. »

BLE Lorraine : Paroles de Lorrains poursuit-il d’autres projets ?

GJF : « Oui bien sûr nous avons quatre livres en préparation. Et notamment un livre de commandes provenant de Belgique sur d’art autour de la Chiers, la rivière du Pays-Haut. Un autre aussi sur les Emaux de Longwy en liaison avec l’inauguration du nouveau Musée des Emaux et Faïences de Longwy. Nous répondons à toutes demandes de publication. Enfin, notre vœu le plus cher est de pérenniser notre maison d’éditions sous une forme qui reste à définir. Il serait dommage qu’un beau rêve utopique comme celui-ci s’arrête. »

Renseignements et réservation : paroledelorrain@orange.fr ou 06 78 66 23 23.

Rédigé par Rédaction BLE Lorraine

La Rédaction du Groupe BLE Lorraine, premier média et think tank indépendant de Lorraine.

Qu'est ce que vous en pensez ?

2 Commentaires

Répondre
  1. Le second numéro de Paroles, le Mégazine des Lorrains, vient de paraître. Centré sur Metz, il fait une nouvelle fois la part belle à des plumes, des anciens mineurs et des photographes de Lorraine d’horizon divers. Le Groupe BLE Lorraine, via notamment une recette gastronomique et plusieurs articles de son Président et Rédacteur en Chef Thomas Riboulet, y contribue une nouvelle fois. A noter d’ailleurs que notre Appel pour une nouvelle Région Lorraine y est également relayé. Avec un caractère bénévole revendiqué et affirmé, Paroles confirme son ancrage en Lorraine et sa volonté d’être un magazine grand public de qualité visant à mettre en valeur les talents lorrains. De plus en plus de librairies et de points presse le proposent enfin dans toute la région.

  2. Je suis navré de lire des anglicismes mook etc…
    Pour sauver le patrimoine lorrain parlons français et ne cédons pas à cette mode récente et stupide d’utiliser des anglicismes, des néologismes , à moins que ce soit pour pallier à un manque de vocabulaire, ce que je ne crois pas de votre part.
    On ne risque pas que cela arrive au Canada français .
    Cordialement Jacques Erbs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Varrinchatel

Ancien site fortifié de hauteur de Varrinchâtel

Palais ducal

Origine et fondation de la dynastie ducale de Lorraine