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La Saga Amnéville – Episode IV : Les affaires

Les médias s’acharnent à multiplier les éclats journalistiques faux ou obsolètes sans contrôler leurs informations pour créer polémiques et scandales.

Le Maire Eric Munier ne ménage pourtant pas ses efforts pour démontrer la valeur de sa gestion et officialiser tous les accords et toutes les préconisations qui permettront de sauver les satellites malades du Pôle thermal et touristique d’Amnéville.

Mais comment en est-on arrivé là ?

Il faut chercher dans notre histoire les raisons de ce parcours atypique et l’évolution de la galaxie amnévilloise, où rien ne se passe vraiment comme ailleurs en Lorraine …

Episode IV : Les affaires

Débarrassé de sa lutte contre le communisme avec la chute du Mur de Berlin, le Docteur Kiffer s’attache désormais à augmenter les activités du centre touristique et à multiplier les charges et les emprunts.

Reconnu d’un sens social sincère, Jean Kiffer embauche à volonté toute personne dans le besoin. Ses conseillers se suivent et se ressemblent. Tous sont animés par leur soif d’intérêt et leur avidité de pouvoirs. Les convoitises entraînent délations, traîtrises, critiques et écartements. Seuls les plus habiles et les plus indispensables restent.

Devenu le maître absolu, le peuple amnévillois lui voue une adoration tout en craignant ses sautes d’humeur. Il est le seul à décider. Personne ne lui tient tête. Derrière la solitude du prince de Stahlheim, certaines pièces maîtresses prennent peu à peu racines.

Mais les années 2000 le plongent dans une spirale infernale dans laquelle il n’a plus d’issue. Si bien qu’à sa mort, soudaine, il laisse comme héritage un complexe thermal et de loisirs prêt à s’effondrer tel un château de cartes. La transition malheureuse de son adjointe aggrave encore plus le déficit financier. Mal conseillée par ses proches collaborateurs et dépourvue de projets révolutionnaires, elle assiste à des rixes internes qui lui coûtent très cher.

Malgré tout, Jean Kiffer reste le visionnaire génial qui a su envers et contre tout métamorphoser son espace communal. Maire d’une ville-entreprise, il conserve cependant l’image d’un gestionnaire trop généreux envers son peuple. Par ses largesses, il a ainsi prolongé le paternalisme industriel au point d’en faire un espace d’assistanat et d’attentisme.

Pourtant, durant son règne, la population a doublé. Mais au lieu de permettre une évolution intellectuelle et culturelle significative, les nouveaux arrivants ont plutôt cherché le confort et les avantages de la « principauté ».

Le nouveau maire d’Amnéville n’est pas issu de ce schéma-là, mais d’une éducation gestionnaire structurée et inventive. La tâche est néanmoins ardue pour redresser la barre. Cela dit, les premiers signes objectifs d’efficacité et de responsabilité permettent d’entrevoir l’avènement d’une ère nouvelle basée sur l’union et l’ouverture. En effet, Amnéville ne pourra plus s’en sortir seul. Ce temps-là est définitivement révolu.

Rédigé par Ernest VARNIER

Président de l’Association Patrimoine et Mémoires d’Amnéville pour le Groupe BLE Lorraine.

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