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Déchets nucléaires à Bure : les militants reprennent le Bois Lejuc !

Le recul de la démocratie en France ne leur fait pas peur. Au contraire, il les galvanise. Après que le Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc ait débouté leur référé déposé contre l’ordonnance d’expulsion du préfet et qu’une vingtaine de députés à peine sur 577 ait voté le lancement de la pseudo phase pilote de l’enfouissement des déchets les plus radioactifs pour des millions d’années en Meuse, les opposants ont courageusement repris le Bois Lejuc.

Ils y avaient été chassés par la gendarmerie le 7 juillet après trois semaines d’occupation pour dénoncer les méthodes scandaleuses de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA). A nouveaux maîtres des lieux, ils ont installés des cabanes, une cantine et des barricades.

Parties de la Maison de la Résistance de Bure, les forces lorraines d’opposition ont été ralliées par une soixantaine d’activistes de Notre-Dame-des-Landes. Les 350 volontaires ont observé de la colline avoisinante le mur bleu de gendarmes mobiles déployés en contrebas, en lisière du bois. Ayant à présent compris les plans diaboliques de l’ANDRA qui a acheté des forêts et près de 1 000 hectares de terres agricoles autour de Bure sans déclaration d’utilité publique, la Confédération Paysanne et les Jeunes Agriculteurs des Vosges et de la Haute-Marne faisaient partis des troupes. Celles-ci ont marché entre les blés d’or sur le chemin de pierres de l’ancienne voie romaine en direction du bois.

La bataille venait de commencer. Les projectiles des militants répondaient au gaz lacrymogènes et aux grenades assourdissantes des militaires. La stratégie des opposants fut finalement couronnée de succès. En s’éclatant en plusieurs groupes, ils réussirent en effet à exploiter une brèche sous les frondaisons des sept kilomètres de lisière que l’ANDRA a commencé à fortifier d’un mur d’enceinte. Constatant leur échec, les gendarmes mobiles et les vigiles de l’ANDRA se replièrent. Le Bois Leduc a été repris. Mission accomplie.

Retrouvez plus d’informations sur l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure sur BLE Fondation.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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  1. Plus que les agissements des gendarmes mobiles, les militants contre l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure dénoncent le comportement des vigiles embauchés par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs). Une véritable milice qui fait régner un climat de terreur selon eux. Armés de manière illégale de frondes, de bâtons, de pierres ou encore de grenades lacrymogènes, les vigiles de l’ANDRA n’hésitent pas à se mêler aux gendarmes mobiles, sans que l’on ne puisse vraiment les distinguer, pour effectuer à leur place et sans que ceux-ci ne s’y opposent, le sale travail, à savoir poursuivre, menotter et tabasser les opposants avant de les leur remettre, parfois au-delà de leur terrain. Si bien que plusieurs militants ont porté plainte. L’avocat du mouvement entend par ailleurs saisir le procureur pour demander une enquête. Des photos, des vidéos, des témoignages et des certificats médicaux sont en train d’être rassemblés pour constituer le dossier.

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