Ugo SCHIMIZZI fait de la photographie depuis plus de quinze ans. Amoureux de la Lorraine et passionné d’histoire, il conçoit des escape games quand il n’est pas en train de préparer un nouveau livre. Après la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse, il vient justement de sortir un dernier ouvrage sur le patrimoine insolite des Vosges. Celui-ci vient conclure sa série consacrée aux quatre départements lorrains.
BLE Lorraine : Ugo, dans quel état d’esprit avez-vous abordé le dernier chapitre, consacré aux Vosges, de votre voyage à travers la Lorraine ? Pourquoi avoir décidé de terminer votre parcours par ce département ?
Ugo SCHIMIZZI : « J’ai abordé l’écriture de ce dernier ouvrage en étant à la fois content de pouvoir à nouveau parcourir les terres de Lorraine et un peu triste aussi d’arriver à la fin d’un cycle ! Ces nombreuses promenades et ces découvertes aux quatre coins de notre région ont une saveur particulière et je reste sur ma position initiale : pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour partir à l’aventure ! Concernant le choix de l’ordre de parution, il revient aux Editions Sutton. »

BLE Lorraine : Les Vosges se résument-elles à l’image d’Epinal de la Route des Crêtes et d’une vieille chaîne de montagnes sinistrée ?
US : « Evidemment que non ! Il y a au contraire beaucoup de vie et de projets dans le département. J’en aborde autant que possible dans le livre et je remercie d’ailleurs les personnes que j’ai pu rencontrer durant la réalisation de cet ouvrage. Bien sûr, le département des Vosges a son passé, son vécu et des traces encore marquées des siècles derniers. Je pense notamment à l’industrie textile, dont les témoins sont encore bien présents, dans des états divers. Mais il y a aussi de très belles histoires qui sont en cours d’écriture et qui sortent de terre, petit à petit. Il faut d’ailleurs parcourir les Vosges pour se rendre compte qu’elles sont plurielles et pas uniquement résumées à un ensemble forêts et montagnes. Il y aussi des plaines, des cultures, de la vigne, du tourisme thermal. Et plein de souvenirs passionnants de l’histoire qui a bien vécu dans ce coin de l’Hexagone. »

BLE Lorraine : Quels sites vosgiens vous ont le plus marqué et pour quelles raisons ?
US : « J’aime les lieux qui permettent de prendre de la hauteur, de pouvoir faire un tour d’horizon et voir dans le lointain. La Route des Crêtes étant déjà bien documentée, je me suis tourné vers d’autres lieux. On peut citer la Tête du Coquin à Celles-sur-Plaine ou encore la Pierre d’Appel à Etival-Clairefontaine qui veille sur le chemin des abbayes. Dans un autre genre, il y a le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône, à la limite Sud du département, qui mérite le détour ! On peut enfin citer l’ancienne usine de Vincey. Un étrange bâtiment tout de brique, semblable à un château et qui était un pilier important de l’industrie textile d’alors. Il est intéressant de voir qu’en son sein continuent de vivre de nombreuses initiatives. »
BLE Lorraine : Que retenez-vous finalement de votre road trip photographique à travers les quatre départements Lorrains ? A-t-il changé votre perception de la Lorraine ?
US : « J’étais déjà convaincu au démarrage de la richesse de la Lorraine. Disons que ces quatre grands voyages m’ont surtout confirmé qu’un livre par département ne suffit pas à raconter la diversité de ces lieux ! Il reste énormément d’endroits à faire découvrir et à chaque fois que j’ai l’occasion d’en parler avec des Lorrains, il est toujours passionnant de pouvoir leur faire découvrir ces petits coins de paradis à quelques kilomètres de chez eux ! »

