Situé à un jet de pierre de la Place Duroc, célèbre place bordée d’arcades et d’hôtels particuliers datant de la Renaissance, dont la Maison des sept péchés capitaux, le Musée Au fil du Papier de Pont-à-Mousson est installé dans l’ancien Hôtel de la Monnaie de la ville. Unique en Lorraine et dans l’Hexagone, il présente de nombreux objets à travers une muséographie contemporaine et propose plusieurs expositions et animations. Rencontre avec Jean-Pierre Bardot, son responsable.
BLE Lorraine : Jean-Pierre Bardot, vous êtes responsable du Musée de Pont-à-Mousson, pouvez-vous nous dire quelques mots de son histoire et pourquoi il s’intitule « Au fil du Papier » ?
Jean-Pierre Bardot : « Ouvert depuis 1999, le musée municipal « Au fil du Papier » de Pont-à-Mousson présente une magnifique collection d’objets du XIXème siècle Second Empire en papier-mâché laqué. Le musée retrace ainsi la genèse de cette industrie à Pont-à-Mousson avec l’histoire de la famille Adt, à l’origine de la production mussipontaine après 1870. »

BLE Lorraine : Ainsi ce « papier-mâché » laqué est plutôt ce que nous appellerions plus volontiers de nos jours un matériau « composite », mais votre musée est-il uniquement consacré aux objets fabriqués dans cette matière originale ?
JPB : « Le musée présente également les grandes lignes de l’histoire de la ville, en particulier la fondation de la ville médiévale et sa structuration autour du pont sur la Moselle, la naissance de l’Université de Pont-à-Mousson, première université de Lorraine, érigée en 1572 en son sein, ainsi que l’histoire du Grand Maréchal du Palais Duroc, mussipontain de naissance et ami fidèle de Napoléon Ier. »

BLE Lorraine : La ville est connue mondialement pour ses fonderies, ses tuyaux et ses plaques d’égouts marquées « Pont-à-Mousson ». Ne serait-il pas intéressant d’évoquer aussi ce passé industriel prestigieux ?
JPB : « Depuis 2006, une salle est dédiée aux Fonderies de Pont-à-Mousson, fleuron sidérurgique lorrain, dont les productions sont présentes aux quatre coins de la planète. Enfin, une salle est consacrée à l’imagerie populaire mussipontaine, dont les lithographies riches en couleurs ont charmé des générations d’enfants et d’adultes. »
BLE Lorraine : Pouvez-vous nous en dire davantage sur ces machines étranges qui sont entreposées dans la cour du musée ?
JPB : « Le visiteur peut en effet également découvrir dans la cour du musée les vestiges des machines qui servaient autrefois à la fabrication du papier-mâché. »


