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Un Musée naturel Jean-Marie Pelt à Ogy-Montoy-Flanville

Un musée naturel à ciel ouvert sans mur ni porte (Crédits photo : Musée naturel Jean-Marie Pelt)

Après avoir donné son nom aux prairies de Montigny-lès-Metz et au Parc de la Seille de Metz, le biologiste, botaniste et philosophe lorrain Jean-Marie Pelt a depuis quelques temps également un musée naturel en son honneur. Composé de neuf jardins secrets, celui-ci se trouve aux portes de Metz à Ogy-Montoy-Flanville.

Le Musée naturel Jean-Marie Pelt est un musée à ciel ouvert, sans mur ni porte, mais comme une fenêtre qui donne sur l’environnement. Un lieu serein, rempli de spiritualité et de bienveillance. Un endroit où il est possible d’observer, de prendre de son temps pour écouter le chant des oiseaux et sentir le parfum des plantes aromatiques. Comme une goutte d’eau suspendue où l’on apprend à s’émerveiller devant la nature, simplement. Pour le découvrir, les curieux arpentent un sentier de terre de deux kilomètres ponctué de sculptures, de mobilier naturel et de jardins thématiques qui aident à comprendre la vie si fascinante des plantes. L’un d’entre eux souligne par exemple le compagnonnage, également en vigueur dans le règne végétal. Certaines plantes vivent ainsi en symbiose, tandis que d’autres sont solidaires entre elles pour attirer les insectes pollinisateurs ou repousser les ravageurs. Un peu plus loin, les visiteurs découvrent des plantes et des herbes comestibles, comme les pissenlits, les orties et les stellaires, d’autres médicinales. A travers forêt, verger et ruisseau que l’on traverse grâce à une passerelle, le chemin les guide également vers la Maison de la Sorcière. Quelques chaudrons magiques y sont accrochés sur un mur en ruine, tout comme un vieux grimoire peuplé de légendes.

Entre des panneaux à la mémoire de Jean-Marie Pelt, décédé en décembre 2015, un poulailler,  des arbres fruitiers, un hôtel à insectes ou encore le rucher-école d’une dizaine de ruches géré par le Syndicat des Apiculteurs de Metz et environ, le sentier mène ensuite les épicuriens vers les jardins partagés et leurs serres. C’est ici, sur quatre hectares, que les membres de l’association du musée viennent bêcher, semer et récolter. Un hectare a été réservé pour cultiver des fruits et des légumes qui viennent ensuite alimenter l’épicerie communale. On y retrouve une vingtaine de légumes, dont des aubergines, betteraves, carottes, céleris, choux, courgettes, haricots, navets, poireaux ou encore pommes de terre, ainsi que différents fruits tels que pommes, poires, mirabelles, quetsches, cerises, fraises, framboises, coings, cassis, etc. Ces jardins partagés abritent également un carré de plantes sauvages alimentaires composés de pâquerettes et de coquelicots, mais aussi un espace de culture d’herbes aromatiques où l’on peut cueillir du thym, du romarin, du basilic, de la sauge, du persil, du laurier, de l’estragon, de l’aneth, de la ciboulette, de la sarriette et de la menthe. Les plantes à tisane ne sont pas en reste non plus avec de la verveine, de la camomille, de la lavande ou encore du tilleul. Tous ces produits naturels sont disponibles à la vente dans l’épicerie communale achalandée sur 25 mètres carrés. Un atelier de conserverie et de transformation des fruits et légumes y a été adossé. Il dispose d’un broyeur, d’un pressoir de cuves, d’une unité de pasteurisation et d’une tireuse à quatre becs.

Oxygénant et dépaysant, le Musée naturel Jean-Marie Pelt est accessible librement toute l’année à l’arrière de la mairie de Montoy depuis la route de Flanville. Un parking visiteurs a été aménagé. Ce lieu inédit entend profiter de la notoriété internationale de Jean-Marie Pelt pour sensibiliser le grand public à la nature.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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  1. A Ogy-Montoy-Flanville, aux portes de Metz, le Musée Naturel Jean-Marie Pelt, inspiré de l’œuvre du célèbre botaniste lorrain, recèle bien des secrets. Une boucle de 2,7 kilomètres jalonnée de tables de lecture et de QR codes qui renvoient vers des contenus pédagogiques, permet de découvrir neuf jardins thématiques et d’en apprendre davantage sur les associations vertueuses au potager, ainsi que sur les plantes médicinales et comestibles. Au grès des sentiers s’épanouissent aussi des pivoines, des myosotis et des églantiers, autant d’espèces qu’adorait particulièrement le pionnier de l’écologie. Aménagée dans un écrin de conte de féé créé de toutes pièces, la maison de la sorcière offre quant à elle un cadre idéal aux enseignants et aux animateurs pour la transmission des savoirs. Ne manquez pas non plus le verger et le rucher-école. Géré par le syndicat des apiculteurs de Metz, celui-ci a été intégré au musée en 2016. Enfin, non loin de la haie de Benjès, le Dr Laveran, Prix Nobel de physiologie et de médecine pour ses recherches sur le paludisme, a conçu une exposition permanente.

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