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Le combat continue pour Actions et Défense du Pays Boulageois

ADPB pour « Actions et Défense du Pays boulageois ». Cette nouvelle association a officiellement vu le jour début janvier dans le prolongement du collectif « Action Déchets du Pays boulageois », né du mécontentement des contribuables, suite à l’explosion de la taxe « poubelles ». Après six mois, elle compte déjà plus de 350 membres.

Avec un site internet, www.adpb.pro, fréquenté et très documenté, 300 inscrits à sa liste de diffusion et 353 adhérents dont 55 % de Boulageois, l’ADPB a décidé de marquer les esprits en Moselle-Est et de s’inscrire durablement dans le paysage. Elle continue à remuer ciel et terre pour faire baisser au maximum la facture des ordures ménagères et, surtout, ne pas faire payer aux contribuables du territoire les 80 millions d’euros de dettes du SYDEME (Syndicat des Déchets Ménagers de Moselle-Est).

Quand le collectif devient association

Le collectif « Action Déchets du Pays Boulageois » monté par une dizaine d’habitants de Boulay est né en septembre dernier suite à l’augmentation massive de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la colère des contribuables. De sa première manifestation fondatrice le 28 septembre 2016 devant le siège de la CCPB (Communauté de Communes du Pays Boulageois) à celle de Forbach le 26 novembre avec l’ADQV (Association de la Défense de la Qualité de Vie) de Bitche et d’autres organisations de Moselle-Est, le collectif boulageois n’a pas chômé : entre la remise des 1 353 signatures de la pétition à Claude Dulamon, la sous-préfète, la rencontre avec l’ex-députée Paola Zanetti et le point d’orgue du 22 octobre avec près de 2 000 manifestants dans les rues de Boulay, du jamais vu. Après cette forte mobilisation contre le montant de la TEOM et devant le silence assourdissant des élus de la com’com, le collectif est devenu association, « Actions et Défense du Pays boulageois ». Celle-ci a toujours souhaité un retour à la redevance (REOM) et l’a répété dans différents courriers aux élus, restés sans réponse. Après trois mois de mobilisation, le conseil communautaire décide, fin décembre, le retour à la redevance. Suite à cette première victoire, l’ADPB ne se repose pas sur ses lauriers et continue le combat.

Toujours plus combatifs

Une soixantaine d’adhérents se sont retrouvés à la salle des fêtes de Varize pour la première assemblée générale de l’ADPB. Histoire de faire taire les « rabat-joie » qui soupçonnaient l’association de rester en sommeil après avoir gagné sa première bataille à la fin de l’année dernière. « Notre volonté a toujours été de payer la facture des ordures ménagères à son juste prix. Transport et traitement ont un coût, sans cesse en augmentation. Par contre, ce n’est pas aux contribuables de rembourser la dette du SYDEME, dont ils ne sont pas responsables. On souhaite que le SYDEME justifie les millions qu’il nous demande de payer. », rappelle Jean-Marie Le Braz, le président de l’association. La baisse de la redevance et les comptes du SYDEME qui manqueraient de sincérité ne sont pas les seuls objectifs annoncés. Bien que ces derniers soient  prioritaires, l’ADPB s’ouvre aussi à d’autres combats à l’image des douze éoliennes d’Halling-les-Boulay et du gaz de schiste, entre autres.

Dans le viseur, le SYDEME

« Un syndicat ouvert et transparent », « une maîtrise des coûts » : dans un exposé très documenté de près de deux heures, Jean-Marie Le Braz a subjugué son auditoire en démontrant, documents et chiffres à l’appui, que ces affirmations de Serge Starck, le président du SYDEME, extraites de « Sydem’Quid », sont loin de la réalité. Le Syndicat des Déchets Ménagers de Moselle-Est est une régie, c’est à dire un établissement public chargé de la gestion d’un service public et c’est la Chambre régionale des comptes qui est chargée d’en vérifier les comptes. Plusieurs fois déjà, celle-ci a tiré le signal d’alarme à propos du manque de sincérité de ceux-ci. « Autant il est normal de payer pour la gestion des ordures ménagères, autant il est anormal que les contribuables paient pour des holdings et des sociétés de droit privé, telles que « SYDEME Développement », « Spiral Trans » ou « Methavos », tonne le président de l’ADPB. Aussi ses demandes sont-elles claires : que les élus arrêtent de payer sans vérifier les comptes, que toutes les communes passent de la TEOM à la REOM et que les investissements des holdings soient remboursés.

Ça bouge !

Depuis la tenue de son assemblée générale, le bureau de l’ADPB a enfin été reçu par André Boucher, président de la Communauté de Communes de la Houve et du Pays Boulageois (CCHPB) et ses neuf vice-présidents. Une vidéo leur a été présentée. Certains semblaient découvrir la gravité du problème. La balle est désormais dans le camp des élus en attendant la présentation de cette vidéo « coup de poing » aux habitants des 37 communes de la CCHPB.

Rédigé par Jean-Marie MATHE

Passionné de médias et correspondant local en Pays Boulageois pour le Groupe BLE Lorraine.

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