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Guerre des mines et galeries souterraines à la Butte de Vauquois

Le monument aux combattants et aux morts de Vauquois a été édifié à l'emplacement de l'ancienne mairie du village détruit (Crédits photo : TCY)

La Butte de Vauquois était une véritable position stratégique au cours de la Première Guerre mondiale. Point d’observation, elle permettait en effet de contrôler le chemin de fer qui allait à Verdun. C’est la raison pour laquelle les armées françaises et allemandes se sont acharnées à vouloir l’occuper. Les combats firent rage aussi bien en surface que sous terre dans ce que l’on appelle la guerre des mines.

Pour les raisons évoquées plus haut, les Français cherchèrent à tout prix à reprendre la Butte de Vauquois qui était occupée par les Allemands depuis le 24 septembre 1914. Ils lancèrent ainsi de multiples assauts qui coutèrent la vie à de nombreux soldats jusqu’à ce que la position française soit stabilisée en mars 1915. La guerre de position pouvait alors commencer. A défaut de progresser en surface, les deux armées se livrèrent des combats acharnés dans des galeries souterraines.

Butte Vauquois somment monument
Vue du monument français depuis les lignes allemandes sur le sommet de la Butte de Vauquois (Crédits photo : TCY)

Eventré par d’immenses cratères, le site de la Butte de Vauquois est impressionnant. Il ne reste plus rien du village de 168 habitants qui existait ici avant le début de la Grande Guerre. L’église, la mairie et les maisons ont été en effet engloutis par les entonnoirs géants et les 22 kilomètres de galeries souterraines de la guerre des mines. Aujourd’hui, la Butte de Vauquois est comme coupée en deux par des trous de dix à vingt mètres de profondeur qui séparaient les lignes françaises des lignes allemandes. Sous terre, on recense encore 17 kilomètres de galeries allemandes avec 184 pièces qui constituent le casernement et près de cinq kilomètres de galeries françaises avec six postes de commandement.

tranchée allemande
Reconstitution d’une tranchée allemande (Crédits photo : TCY)

Les galeries étaient creusées à la pioche sous les lignes ennemies. Une fois rempli, le chariot était remonté grâce à un treuil pour être vidé à la surface puis être réutilisé. Certains hommes mourraient d’épuisement. Les galeries étaient ensuite chargées d’explosifs pour faire tout sauter. 519 explosions ont au total été comptabilisées, 320 effectuées par les Français, 199 par les Allemands. Ces derniers étaient mieux organisés. Alors que les galeries françaises étaient éparpillées, les galeries allemandes disposaient toujours d’un accès pour s’extraire si l’ennemi tentait l’ensevelissement. C’était une véritable fourmilière. Entre 1 500 et 2 000 soldats allemands vivaient sous terre dans des galeries réparties sur trois niveaux. Ils disposaient d’un poste téléphonique, d’une citerne, d’une infirmerie, d’une chapelle et d’une chaudière au charbon de bois. Ils mangeaient également chaud contrairement aux Français.

Butte Vauquois Meuse
Butte de Vauquois en Meuse (Crédits photo : Joseph ADAMO pour le Groupe BLE Lorraine)

Environ 14 000 soldats sont morts au cours de la Bataille de Vauquois. La butte fut finalement libérée par les Américains le 26 septembre 1918. Un monument commémoratif a été élevé sur le site en 1926. Il représente un soldat dans sa tranchée avec un de ses camarades enseveli, quatre glaives et une lanterne des morts à l’intérieur. De nos jours, outre les extérieurs, il est aussi possible de visiter les galeries souterraines de la Butte de Vauquois, où la température descend autour de 13°C. A noter enfin que le site propose par ailleurs un musée avec de nombreux objets et photographies.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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