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Fermeture de l’atelier historique de fabrication des poupées Petitcollin à Etain

Les poupées Petitcollin ne seront plus confectionnées à Etain (Crédits photo : Petitcollin)

Le site historique de fabrication des poupées Petitcollin est malheureusement appelé à fermer ses portes d’ici le mois de juillet 2023 à Etain, en Meuse. Après les faïenceries de Saint-Clément l’année dernière et de celles de Niderviller en 2021, c’est encore une fois un fleuron du patrimoine lorrain qui disparaît.

Propriété du groupe Vilac-Jeujura-Petitcollin, le site d’Etain était devenu une petite structure plombée par la chute des ventes face à la concurrence des jouets produits en Asie et par des charges importantes du fait de machines anciennes et onéreuses en entretien. Cette situation économique dégradée a donc contraint le dernier fabricant de poupées et de baigneurs encore en activité en France a fermé son atelier historique, 163 ans après le début de l’aventure en Meuse. Vilac-Jeujura-Petitcollin a cependant annoncé que la marque Petitcollin serait préservée, même si la production, les moules et les machines seraient délocalisés sur les autres sites du groupe, en particulier dans le Jura. Une solution de reclassement sera en outre proposée aux cinq derniers salariés du site d’Etain.

atelier
L’atelier historique de fabrication des poupées a été créé en 1860 à Etain (Crédits photo : Petitcollin)

Rappelons que l’atelier historique d’Etain a vu le jour en 1860. Son fondateur, Nicolas Petitcollin, était initialement fabricant de peignes en corne. Produit phare de la marque, le baigneur Petit Colin a quant à lui été créé en 1912. Depuis, les poupées Françoise, Francette et Marie-Françoise, ainsi que les poupons Petit Câlin, Câline, Câlinette et Emilie ont fait la réputation de la marque en France et dans le monde. Un tiers de la production, qui pouvait s’élevait jusqu’à 30 000 poupées confectionnées les bonnes années, était en effet destiné à l’exportation.

Labellisé « Entreprise du patrimoine vivant » en 2007, Petitcollin avait entraîné dans son sillage la création du festival de la poupée et l’ouverture du Musée de la poupée à Etain en 2009. Ce dernier, géré par la Communauté de Communes du Pays d’Etain, attire chaque année 7 000 visiteurs. La fermeture annoncée de Petitcollin remet désormais en cause l’attractivité et la stratégie touristique du secteur.

poupée Petitcollin
Les poupées et poupons Petitcollin ont contribué à la réputation de la commune d’Etain (Crédits photo : Petitcollin)

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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Un Commentaire

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  1. Bonjour

    Petitcollin c’était devenu 4 salariés, l’essentiel de la production étant à l’étranger, 90%, chose bien ignorée. Le groupe propriétaire évoque une perte financière de plus ou moins 50 000 euros, cependant son fond risque est lui du triple. La seule activité sur le territoire d’Étain tenait au centre culturel, une gestion bien peu onéreuse pour le groupe qui a compté jusqu’à plus de 900 salariés.

    La population est sous le choc, tous n’ayant pu de connaissances de la réalité de l’entreprise. Perdurait le fait qu’il s’agissait à une époque de premier employeur du secteur et que les mémoires et sont marquées pour longtemps.

    Cela souligne le risque majeur pour des collectivités et territoires de miser sur le tout tourisme. Cela se couple avec la fermeture annoncée de l’entreprise Tenneco qui, elle aussi, a connu des centaines d’emplois pour une trentaine actuellement dépendant d’un groupe en Pologne.

    Les efforts consentis par les collectivités locales pour porter Petitcollin ont été importants et nous le voyons avec une certaine « ingratitude » de la part du groupe.

    Il n’en demeure pas moins que désormais personne ne sait se prononcer sur ces friches, leurs avenirs, leurs gestions. Si ces groupes jouent bien, la collectivité paiera encore …

    Bonne journée

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