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Histoire millénaire du Hérapel à Cocheren

mont Hérapel

Le Mont Hérapel à Cocheren (Crédits photo : Google Street View)

Mont rocheux de Cocheren qui domine le Bassin Houiller lorrain à plus de 330 mètres d’altitude, le Hérapel est aujourd’hui un lieu de promenade à pied ou à vélo plébiscité par de nombreux habitants du secteur. La plupart d’entre eux ne se doute pas de son histoire multimillénaire peuplée de légendes anciennes.

En effet, le Hérapel est situé à un endroit stratégique. C’est ce qui explique que la présence de l’homme y est attestée depuis le Paléolithique moyen, c’est-à-dire il y a plus de 200 000 ans. Des traces des Médiomatriques, peuple celte dont Metz était la capitale, y ont également été retrouvées. Le site attira ensuite les Romains qui y creusèrent des galeries pour exploiter les richesses du sous-sol, dont notamment l’azurite et la malachite. Le Hérapel se trouvait d’ailleurs sur la voie reliant Divodurum Mediomatricorum (Metz) à Mogontiacum (Mayence).

Le Mont Hérapel était également un lieu vénéré, un lieu de cultes. Son nom serait ainsi un dérivé de celui dédié à Apollon. Un temple octogonal lui était consacré sur cette colline mythique. Certains historiens évoquent aussi le culte de Mithra, divinité originaire d’Asie. Le site accueillit plus tard un oratoire troglodyte dédié à Sainte-Hélène, la mère de Constantin Ier . Attestée par un texte du XIVème siècle, cette chapelle creusée dans la roche a été détruite par des affaissements miniers en 1991 et en 1992. La spécificité cultuelle du Hérapel serait liée à la présence de nombreuses sources vertueuses. Une fontaine de dévotion aurait par exemple des effets bénéfiques pour les yeux et les cheveux de celles et ceux qui y boivent. Le site regorge enfin de prêles d’hiver. Les vertus médicinales de cette plante sont connues depuis l’Antiquité, notamment pour leurs aspects antiseptique, cicatrisant, antalgique ou encore diurétique.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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