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Travaux de rénovation d’urgence de la toiture de l’Opéra-Théâtre de Metz

L’Opéra-Théâtre de Metz s’apprête à faire l’objet de l’un des plus importants chantiers patrimoniaux à venir en Lorraine avec la rénovation de ses toitures. Une intervention rendue urgente par la vétusté de l’édifice datant du XVIIIème siècle.

Haut lieu de la culture en Lorraine, l’Opéra-Théâtre de Metz est le plus ancien théâtre à l’italienne encore en activité en France. L’ensemble monumental en impose avec ses six niveaux et sa superficie globale de 7 800 mètres carrés. Mais derrière le faste de la bâtisse installée Place de la Comédie se cache une tout autre réalité. Dans le cadre des transferts de compétences, la Communauté d’Agglomération de Metz Métropole a en effet hérité en 2004 d’un ensemble qui menace de se déliter, résultat de travaux de maintenance minimalistes et d’un manque cruel d’entretien et d’investissement. Sous Raush, l’ancienne municipalité messine a laissé l’Opéra-Théâtre se dégrader pendant des dizaines d’années. Le dernier chantier digne de ce nom remonte à 1982, c’est dire.

Pourtant, dès 1999 une étude réalisée par l’architecte en chef des Monuments Historiques alertait sur l’état de l’étanchéité des couvertures de l’édifice qui s’étend sur 4 200 mètres carrés dans le Quartier des Isles. Des fuites étaient en effet constatées sur les toits. Les infiltrations d’eau affectaient par conséquent également les charpentes, les planchers et la structure même du bâtiment. Plusieurs bouts de verrières avaient même été retrouvés sur la scène de l’opéra ! Metz Métropole commanda en 2014, soit dix ans après avoir récupéré la gestion de l’ensemble culturel, un nouveau diagnostic sur l’état de l’Opéra-Théâtre. Celui-ci préconise évidemment de mettre dès que possible le bâtiment hors d’eau. La rénovation des toitures, qui ont été délaissées pendant des années, représente aujourd’hui un investissement de cinq millions d’euros. Le chantier, qui devrait commencer d’ici juillet, concerne les 4 000 mètres carrés d’ardoises, mais aussi les tuiles, la tôle, la couverture en zinc du Pavillon de la Douane ou encore le feutre bitumineux et le verre. Attaquées par la pyrite, les ardoises sont devenues tellement friables et cassantes qu’elles laissent en plusieurs points passer l’eau. Couvertes de moisissure, les charpentes seront également consolidées ou refaites. Les différents accès aux toits, à savoir passerelles, échelles ou encore escaliers, seront aussi revus et réaménagés, afin de faciliter les futurs travaux de maintenance. L’isolation de l’édifice sera de même renforcée.

A noter enfin que les travaux de rénovation se dérouleront pendant la trêve estivale de l’institution culturelle pour ne pas perturber ses activités. Trois phases sont ainsi programmées au cours des étés 2017, 2018 et 2019. La première concerne le bâtiment principal.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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