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Fin de l’époque Rousselot à l’AS Nancy-Lorraine

ASNL

Le Stade Marcel Picot (Crédits photo : Ketounette)

Après plusieurs années de tergiversation et de retournements de situations, la vente définitive de l’AS Nancy-Lorraine a été actée le jeudi 31 décembre 2020. Après plus d’un quart de siècle de bons et loyaux services, Jacques Rousselot, l’emblématique président nancéien, cède donc la place à un consortium international de repreneurs et d’investisseurs américains et sino-américains. La fin d’une époque à l’ASNL.

Il faut dire que Jacques Rousselot a fêté ses 71 ans après quelques ennuis de santé. Il a tout connu avec le club au chardon, notamment une nouvelle période dorée marquée par le succès en Coupe de la Ligue en 2006, une quatrième place en Ligue 1 et deux campagnes européennes. S’en est suivie une décennie plus délicate qui a progressivement conduit l’ASNL dans les profondeurs du classement de Ligue 2, même si la saison 2015-2016 a constitué une exception avec le titre de Champion de Ligue 2 et la remontée dans l’élite sous l’égide de Pablo Correa, l’autre personnage emblématique du club lorrain, qui avait effectué alors un retour temporaire. Le tandem Rousselot-Correa a ainsi manqué les plus belles heures contemporaines de l’AS Nancy-Lorraine.

Mais Jacques Rousselot avait déjà commencé à rechercher des investisseurs pour l’épauler après l’enterrement du projet d’agrandissement du Stade Marcel Picot dans le cadre de l’Euro 2016 en France par la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Un échec qui a profondément marqué l’homme fort de l’ASNL. Ce dernier avait également compris que son modèle économique, constitué d’un seul actionnaire, n’était plus tenable pour assurer la pérennité du soldat AS Nancy-Lorraine. D’autant plus en ces temps bouleversés par la crise sanitaire et celle économique à venir. Après avoir tant investit pour son club de cœur, au minimum vingt millions d’euros sur une vingtaine d’années en tant que sponsor puis président selon certaines estimations, Jacques Rousselot s’est résolu au fait qu’il ne récupérait jamais sa mise. La vente dernièrement conclue doit en effet être inférieure aux près de quatorze millions d’euros qui avaient lancés les discussions avec les représentants du City Football Group, à qui appartient Manchester City. Mais cela c’était en mars, juste avant que la vague du Covid-19 n’emporte tout sur son passage. Depuis, le City Football Group a acquis le club voisin de Troyes.

Au terme d’un montage financier complexe, l’AS Nancy-Lorraine appartient donc désormais à un consortium international qui réunit surtout des personnes physiques domiciliées aux Etats-Unis, un investisseur chinois et un autre indien. Tous ont déjà une expérience dans le sport ou de manière générale dans le divertissement. Certains d’entre eux sont mêmes propriétaires de clubs sportifs de renom outre-Atlantique. Après avoir rencontré ces dernières années près de 80 repreneurs potentiels, plus ou moins sérieux, Jacques Rousselot avait véritablement à cœur de conclure la vente de l’ASNL avant 2021 et ce pour plusieurs raisons. D’abord, pour que les nouveaux propriétaires aient les cartes en main pour aborder le mercato hivernal, afin de renforcer l’effectif le cas échéant. Ensuite, pour faire face à une diminution des ressources financières liées à la pandémie de coronavirus, à l’absence de public et donc de recettes de billetterie, ainsi qu’à la tempête en cours concernant les droits TV.

C’est désormais Gauthier Ganaye qui est aux commandes de l’ASNL. Le trentenaire devra appliquer la stratégie définie par les nouveaux propriétaires du club au chardon. Il dispose pour cela d’une solide expérience dans le milieu du football. Après avoir été lancé par Gervais Martel au Racing Club de Lens, il est en effet devenu le premier président français d’un club anglais à Barnsley, avant de faire un passage réussi à l’OGC Nice puis à Ostende, en Belgique, qu’il dirige actuellement avec des résultats sportifs plus que corrects en Jupiler Pro League.

Rédigé par Rédaction BLE Lorraine

La Rédaction du Groupe BLE Lorraine, premier média et think tank indépendant de Lorraine.

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