Le château de Volkrange se situe au Nord-Ouest de l’agglomération thionvilloise. Les documents d’archives nous indiquent qu’une première maison forte semble avoir été érigée entre 1242 et 1248 par Arnold II, seigneur de Volkrange.
La demeure était alors installée sur une sorte de plateforme, entourée de douves qui subsistent toujours. Cette demeure fortifiée est remaniée au XVIème siècle, avant d’être ruinée par la Guerre de Trente Ans. Le bâtiment est restauré en 1671 par Jean de Pouilly. Au siècle suivant, les façades du logis sont repercées et plusieurs aménagements sont réalisés dans les intérieurs, afin de les rendre plus habitables. C’est également de cette époque que datent les communs, lesquels comptaient, à l’origine, un pigeonnier, des écuries, un vivier et d’autres dépendances.

En 1841, le château devient propriété de la famille Bompard. Passionnés de botanique, les Bompard s’appliquent surtout à construire un nouveau corps de logis à proximité immédiate de ce qui devient, dès lors, le « vieux château ». Au rez-de-chaussée de ce dernier, une chapelle est alors aménagée. Passionnée de botanique, la famille Bompard s’applique aussi à réaménager le parc du château en y faisant planter plusieurs espèces remarquables. En 1952, le domaine de Volkrange est racheté par les pères du Sacré-Cœur, qui le cèdent en 1986 à la commune de Thionville (Diddenuewen en Lothringer Platt), laquelle loue l’ancien logis à l’Association du vieux château. C’est grâce à l’implication sans faille des membres de cette association que l’ensemble des bâtiments du domaine de Volkrange ont pu être rénovés et transformé en centre touristique.
Le site est ouvert à la visite et accueille différentes manifestations culturelles. Sur place, l’amateur de vieilles pierres aura le plaisir d’admirer le vieux logis, une demeure massive, de plan rectangulaire et flanquée sur deux angles opposés de tours circulaires coiffées de poivrières. L’une de ces tours renferme un escalier en colimaçon qui permet de desservir les différents étages de la bâtisse. Si le bâtiment a subi de nombreuses modifications, notamment dans le percement de ses façades, il garde cependant ses voûtes du XVIème siècle au rez-de-chaussée, ainsi qu’une admirable cheminée du XVIIème siècle, dont les piédroits sont ornés de volutes et de rinceaux de feuillages.