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Nancy Thermal ouvre en Lorraine

La cité ducale renoue avec son passé de ville d'eaux (Crédits photo : Nancy Thermal)

Après plus de quatre ans de travaux, Nancy Thermal a dernièrement ouvert ses portes en grand. Il faut dire que le moment était particulièrement attendu tant la cité ducale voulait redevenir une ville d’eaux. Avec ce nouveau centre thermal dédié aux soins, au bien-être et aux loisirs, Nancy devient la première métropole thermale de l’Hexagone et la sixième station thermale de Lorraine.

Nancy Thermal
L’esthétisme des bâtiments historiques se mêle aux lignes contemporaines (Crédits photo : Patrice GREFF pour le Groupe BLE Lorraine)

Cet équipement grandiose ouvre en effet une nouvelle page de l’histoire du thermalisme à Nancy. Celle-ci avait commencé au début du XXème siècle avec le projet porté par l’architecte Louis Lanternier pour s’interrompre à la fin des années 1930. Inauguré en mars 1913, l’édifice néoclassique resta inachevé avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale et la mort de son architecte en 1916. La complexité architecturale de la renaissance de Nancy Thermal consistait ainsi à intégrer une interface contemporaine aux bâtiments thermaux originaux classés Monuments Historiques en novembre 2020. L’entrée monumentale de l’édifice néoclassique a été prolongée par une seconde aile, qui avait été imaginée par Lanternier il y a plus d’un siècle, mais qui n’avait jamais été réalisée. Les façades habillées d’aluminium thermolaqué noir et les grandes ouvertures de cette nouvelle aile qui dessinent des lignes horizontales contrastent avec la couleur claire, les colonnades et les rotondes emblématiques de l’édifice néoclassique. Cela créé une symbiose entre les bâtiments historiques préservés et les extensions contemporaines au design raffiné. A l’origine, le complexe thermal ne disposait que d’un seul dôme. Deux autres ont été ajoutés à l’ensemble avec l’extension, dont un impressionnant dôme en bois de quatorze tonnes, d’une hauteur de 15,5 mètres et d’un diamètre de 18,4 mètres.

L’emblématique piscine ronde de Nancy Thermal (Crédits photo : Patrice GREFF pour le Groupe BLE Lorraine)

Avec l’ouverture de Nancy Thermal, la cité ducale se raccroche à son histoire et redevient une grande ville thermale. Situé à proximité du Musée de l’Ecole de Nancy dans un quartier influencé par l’Art Nouveau, l’établissement est intégré au cœur de la métropole et adossé au Parc Sainte-Marie, qui est, avec une superficie de 7,5 hectares, le second plus grand espace vert de la ville après la Pépinière. Cette particularité, qui fait de Nancy Thermal une station urbaine, constitue sans aucun doute l’un des atouts du site alors que plus de 70 % des 90 communes thermales de France ont moins de 5 000 habitants. Le nouveau complexe propose ainsi une offre complémentaire aux stations vosgiennes qui misent davantage sur le côté nature.

La piscine olympique a été entièrement rénovée (Crédits photo : Nancy Thermal)

D’une superficie totale de 20 000 mètres carrés, Nancy Thermal comprend trois espaces. L’espace aquasport, tout d’abord, s’étend sur 2 000 mètres carrés et comprend la piscine couverte olympique centenaire qui a été entièrement rénovée, deux bassins nordiques ouverts toute l’année et alimentés en eau thermale, dont un de cinquante mètres avec quatre couloirs de nage, mais aussi une salle de fitness et une zone ludique avec des toboggans, un mur d’escalade, un pentagliss, des jeux d’eau et des pataugeoires pour les plus petits. L’espace aquasport est accessible au public au même tarif que les autres piscines publiques de la Métropole. Le spa thermal propose quant à lui des saunas, des hammams, des bains à remous et hydromassants et plusieurs salles de relaxation et de modelages. Ce second espace de bien-être s’articule sur 895 mètres carrés autour de la piscine ronde historique, au cachet unique avec ses vitraux et ses mosaïques, qui a été elle-aussi complètement rénovée. Consacré aux cures thermales, l’espace santé comprend enfin un bassin multifonctions, un bassin de mobilisation, un couloir de marche dans l’eau, un lieu de repos et plus de 70 cabines de soin. D’une superficie de 3 700 mètres carrés, l’espace santé se prolonge par une résidence hôtelière de 76 studios et par un espace végétalisé relié au Parc Sainte-Marie. Rappelons que Nancy Thermal dispose déjà depuis 2015 d’un nouvel agrément de l’Académie Nationale de Médecine pour le traitement des rhumatismes et devrait bénéficier prochainement d’autres agréments en phlébologie et pour les affections des voies respiratoires. A noter que l’Académie Nationale de Médecine avait délivrée dès 1911 son autorisation pour l’exploitation de l’eau nancéienne à des fins médicales pour le traitement des rhumatismes et des troubles de l’appareil digestif.

L’espace santé dédié aux cures thermales (Crédits photo : GBERGER – CD54)

Un million de visiteurs, dont 15 000 curistes, sont attendus chaque année à Nancy Thermal pour profiter des bienfaits d’une eau thermale à 35°C puisée à 800 mètres de profondeur. Ce qui laisse augurer d’importantes retombées économiques et touristiques pour la cité ducale. D’autant plus que le nouveau complexe thermal doit permettre de créer 250 emplois directs et plus de mille emplois indirects. Pour accueillir tout ce monde, l’établissement dispose de 120 places de stationnement en souterrain. Trois parkings payants ont également été aménagés à proximité immédiate du site.

L’espace aquasport avec l’un de ses bassins nordiques (Crédits photo : Nancy Thermal)

Exploité par le groupe français ValVital, dont le siège est à Aix-les-Bains et qui gère douze autres stations dans l’Hexagone, Nancy Thermal a la forme d’une société d’économie mixte locale détenue à 85 % par la Métropole du Grand Nancy. La réalisation de ce projet, qui entend redonner à la cité ducale ses lettres de noblesse de ville d’eaux, a représenté un investissement de 97 millions d’euros. Avec son offre unique en France, Nancy Thermal vient conforter encore un peu plus la place de la Lorraine dans le thermalisme. Notre région était en effet déjà riche des stations d’Amnéville-les-Thermes, de Bains-les-Bains, de Contrexéville, de Plombières-les-Bains et de Vittel.

Rédigé par Thomas RIBOULET

Président-fondateur du Groupe BLE Lorraine et Rédacteur en Chef de BLE Lorraine.

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