Entouré de vignes, située au pied du château du Haut-Koenigsbourg sur le pittoresque Route du Vin, Saint-Hippolyte est une ancienne cité Lorraine. Aujourd’hui en Alsace, la commune recèle d’intéressants vestiges du passé, comme son église datant en partie des XIVème et XVème siècles ou encore les vestiges des fortifications de la ville et du château des Ducs de Lorraine.
La cité chrétienne fut fondée par Fulrad, un abbé de Saint-Denis et conseiller de Charlemagne, sur un ancien site néolithique qui fut occupé à l’époque romaine. Le village était appelé à l’époque carolingienne Andaldovillare. Fulrad y construisit un prieuré vers 760 et y ramena de Rome les reliques de Saint Hippolyte. Cet évêque d’Ostie, ancien tribun romain, mourut en martyr vers 258. Ses reliques furent placées dans une châsse qui se trouve aujourd’hui dans le chœur de l’église.
Dès le XIème siècle, le village et Châtenois dépendaient du Duché de Lorraine et étaient rattachés au reste du Duché par le Val d’Argent. La cité fut fortifiée vers 1310 avec remparts et fossés réputés infranchissables. Les Ducs de Lorraine y construisirent également un château qui prie leur nom et dont il ne reste aujourd’hui que les vestiges d’une tour.
A l’issue de la Guerre de Trente Ans, Saint-Hippolyte fut occupé à plusieurs reprises par les armées françaises avant d’être rendu au Duc de Lorraine. A la mort du dernier duc, le Duché de Lorraine et Saint-Hippolyte devinrent de facto français. Ainsi, le 23 février 1766, le village intégra la province Française du Grand Gouvernent de Lorraine-Barrois qui faisait suite aux huit siècles d’indépendance du Duché de Lorraine.
Le village fut rattaché à l’Alsace à la révolution française pour des raisons de simplification des frontières et de division départementale. L’idée était en effet de diviser les entités locales selon le fameux principe « diviser pour mieux régner ».
Dès lors les liens entre la Lorraine et Saint-Hippolyte cessèrent du jour au lendemain, laissant quelques rares témoignages de cette ancienne attache comme des gravures sur de vieilles pierres, telles des Croix de Lorraine, des armoiries des ducs ou encore des appellations de lieux.
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Il remplace la page historique du site de la commune qui renie son histoire lorraine et traite les lorrains « d’envahisseurs » alors que les habitants étaient belle et bien des lorrains en non pas des alsaciens !