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Un nouveau système de péage sur l’A4 à Varize près de Boulay

Crédits photo : Jean-Marie MATHE pour le Groupe BLE Lorraine

Plus de ralentissement et finie l’attente à la barrière de péage de Varize, près de Boulay-Moselle. La SANEF (Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France) y met en place un dispositif sans barrière. Début 2019, ce péage nouvelle génération sera le premier à être installé en France.

Fin janvier, la bretelle d’accès à l’A4 vers Metz a été fermée de nuit à Varize pour permettre à la SANEF d’installer un premier portique du futur système de péage sans barrière, appelé « free-flow ».

Finies les barrières

Au cours des prochains mois, les deux gares de péage existantes sur le diffuseur n°38 de Boulay vont être déposées pour laisser place à un dispositif de péage sans barrière. Effacer les installations de péage pour un parcours client plus fluide et plus sûr : tel est l’objectif de la SANEF. Finis l’arrêt et l’attente au péage. La détection des véhicules se fera à distance via les caméras et antennes placées sur les portiques. Le système calculera instantanément le montant du péage dû, en fonction de la classe du véhicule. Quant au paiement, plusieurs modes de règlement et formules d’abonnement seront proposés. Mais, qu’en sera-t-il des véhicules étrangers ? Rien ne filtre pour le moment. Début 2019, cette nouvelle technologie du péage supprimera en tout cas les quelques ralentissements quotidiens de la fin de journée dans le sens des sorties. Les clients de la section Metz-Boulay, près de 7 500 par jour, vivront ainsi une nouvelle « expérience du parcours autoroutier », avec l’assurance de « gagner en confort, en fluidité et en sécurité ».

Une première en France

La SANEF n’exploite pas que des autoroutes, elle développe aussi des technologies permettant de fluidifier et de simplifier le passage des automobilistes aux péages. Elle a été l’une des premières à mettre en œuvre des systèmes « free-flow » en Europe et aux Etats-Unis. Ainsi, depuis décembre 2012, elle exploite le plus grand portique de télépéage en mode free-flow au monde sur le pont de Port Mann à Vancouver. Le plus important péage d’Europe, à Dartford, près de Londres, est quant à lui équipé de ce système depuis octobre 2014 pour 135 000 véhicules par jour. La Gare de Boulay sera le premier site français à être doté de cette technologie qui réduirait les coûts et améliorerait la fluidité du trafic et la qualité de l’air.

Ce qui va changer pour les usagers

Pourquoi Varize ? C’est un des derniers postes de péage à avoir encore du personnel en cabine et à ne pas avoir été automatisé. En tous cas, terminée la gratuité la nuit. Jusque-là, les passages étaient gratuits entre 22 heures et 6 heures. Désormais, en 2019, il faudra débourser 1,30 euros, voire plus. L’automatisation de la Gare de Boulay entraînera le reclassement de cinq péagistes à Saint-Avold. Son réaménagement entraînera la suppression du parking sauvage de co-voiturage. La SANEF, dans le cadre du plan de relance autoroutier, s’est engagée à financer une nouvelle aire de 51 places en face de l’entreprise Laglasse, pour un investissement estimé à 500 000 euros. 

La SANEF et l’A4

Juillet 1971, ouverture du tronçon Metz-Merlebach (A32). Novembre 1976, inauguration de Metz-Strasbourg par le président de la République Française Valéry Giscard d’Estaing. Cette autoroute de 488 km, devenue A4 en 1982, est concédée à la SANEF en 1986. La Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France, créée en 1963, est la filiale française du groupe espagnol Abertis, leader mondial de la gestion d’infrastructures autoroutières. Le groupe SANEF exploite 2 063 km d’autoroutes, principalement en Normandie, dans le Nord et l’Est de la France avec 2 700 emplois et un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en 2016.

Qu’en est-il du combat de la « SIPIC » ?

« SIPIC » pour Suppression Intelligente des Péages à l’Initiative des Citoyens a vu le jour fin 2015. L’association se bat pour obtenir la gratuité des sept péages de l’A4 pour les Mosellans de l’Est. « La SANEF investit pour son intérêt et, à aucun moment, ce concessionnaire pense au budget de l’usager », rappelle Umit Yildirim, son président qui ajoute : « Le système automatisé remplace les salariés, afin de réduire les charges du personnel. Tout ce qui compte, c’est le bénéfice de la SANEF qui chaque année évolue en grandissant. Cette concentration de péages sur un très court tronçon nuit à l’attractivité du territoire. »

Rédigé par Jean-Marie MATHE

Passionné de médias et correspondant local en Pays Boulageois pour le Groupe BLE Lorraine.

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