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Saint-Valentin en Lorraine

Selon certaines personnes la Saint-Valentin serait issue d’une fête païenne, à savoir les Lupercales ou Lupercalia, célébrée au Vème siècle de notre ère.

Le 14 février était ainsi consacré à la protectrice des femmes, la déesse Junon. Ce jour-là, les jeunes filles trouvaient un compagnon pour un an ou pour toujours en piochant un billet dans une urne comportant le nom d’un garçon, comme une sorte de loterie.

Je me rappelle, quand j’étais encore gamin, que les grands garçons du village qui étaient en âge de se marier se répartissaient le soir à la tombée de la nuit sur les deux collines qui entouraient le village. L’un des groupes chantait une phrase dans laquelle était associé le nom d’un garçon. Le groupe de garçon établi de l’autre côté du village répondait ensuite en incluant le nom d’une fille. Comme les habitants du village étaient au milieu, ils ne pouvaient pas ne pas entendre et les gens répétaient que les Lénchéar, peut-être un diminutif ou une déformation de lupercales, avaient décidés que tel garçon devait demander la main de telle fille.

Mais ça … c’était avant car les traditions se perdent et les jeunes filles d’aujourd’hui ne veulent bien évidemment plus qu’on les force à prendre époux.

***

Hahout és da Valantaine Dach. Et tzén Leit die mènen dat des Valantaine Dach en Heide Fècht vor: die Lupercales oder Lupercalia ém Feunftenjoarhonart in ohousa Zeit.

Der Fèrtzenten fébroua vor da dach von déa Juno- Götin di hat die Frâhleit geschutzt. An denem Dach han die Joung Frâhleit en Man aus einem Vasen gefécht fo èn Joar oder fo émar so vi én da Lotrie.

Ich kan mich noch gout arénarn vo ich junger bohou voa do han sich die grossen Bohouven vo alt genouch voren fo sich se heiraten én tzvahi gedèlt am Ovent van ett dounkel voa aunt han sich of die swén Berjen gesétst so ès dat Dorf én déar métten vorAunt dan hanze von dem ènem Bèrch gesoung mét en Mènlichar Nonmen aunt do hat man fon dem Anarn Bèrch zerékgerohouf mét em Frâhleits Nonmen. Aunt vahi die Leit fèm Dorf én da mitten voaren do kannen se gut héaren. Nachdém han die Leit fom Dorf gesât dat di Lénchéar gesât han dat déa Bohou vo ausgerohouft voart sich soll heiraten mét der Frâh vo die annarn tsrék gerohouft han.

Ava dat … vor schon lang héa aunt di seit és hénar ohous vahi die Frâhleit fén hahout die vélen néméar dat man se zvingt en Mann ze heiraten vo séhi nét sèlvar gewailt han.

Rédigé par Gaston THIEL

Amoureux des langues régionales de Lorraine pour le Groupe BLE Lorraine.

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